Mademoiselle T. me prévient que je ne verrai pas l’un de ses chats
lors de mes visites car "il a peur de tout et ne pense qu’à
manger" . Dès la première visite,
Timide
(un prénom prédestiné !) se présente à
moi spontanément. Dès la seconde, il se passionne pour 2
jeux : le ruban et le bouchon.
Pendant tout la durée de la garde, je ne le verrai pas manger mais
je passerai la quasi-durée de chaque visite à jouer avec
lui, sans compter les câlins énormes dont il me gratifie
comme pour me remercier. D’après Mademoiselle T., je ne devais
même pas le voir… Elle retrouvera un Timide en pleine forme... plus
si timide que ça.

Madame S. m’avertit que son chat,
Nestor,
a le "syndrome du chat tigre" : il attaque les jambes.
En outre, il refuse les câlins. En fait, il s’avère que ce
chat ne demande qu’à jouer. Il attrape les jambes dans un état
d’excitation intense qui semble signifier : « eh, copain, tu viens
jouer? ». En effet, s'il a un tronc en sisal sur lequel il se défoule
beaucoup et quelques jouets, il est clair qu'il recherche avant tout
un compagnon de jeu. Dès le premier jour, il "s’éclate
littéralement" avec tout ce que je lui propose. De jour en
jour, alors que je lui consacre deux heures quotidiennes, notre relation
se transforme : toujours très ludique, elle devient de plus en
plus câline. Nestor, au bout de 2 semaines, est "changé":
il vient s’allonger à mes côtés, ronronne, apprécie
les caresses et adore me donner de petits coups de tête passionnés
sur le front ! Madame S., de retour de vacances, n'en revient pas: son
chat est devenu affectueux!!! De plus, ils se sont mis à jouer
ensemble car son chat a su lui faire comprendre son désir de jeu
à deux.

Madame B. me dit que sa chatte,
Nina,
crache sur tous ses invités. Elle a vécu une expérience
traumatisante avec une personne qui la battait et depuis, n’a confiance
en personne à part Madame B. et son mari. Je constate que
Nina, sous des dehors extravertis –elle est aussi décrite comme
étant la chef des 3 autres chats de la maison et m’accueille
tout de suite avec force ronrons, est hyper-anxieuse. Elle se lance dans
des câlins passionnés avec moi pour brusquement, invariablement,
se mettre à cracher de manière vraiment impressionnante.
Elle semble en fait terrorisée. La solution : je me suis mise à
écourter les câlins avec elle et à lui proposer davantage
de temps de jeu. Cela lui a permis de continuer la relation, dont elle
est toujours restée très demandeuse, tout en mettant une
plus grande distance entre nous et en ajoutant un côté très
ludique, deux choses qui l’ont beaucoup rassurée. Elle a
cessé de feuler (avec moi en tout cas, pas avec ses congénères
félins).

Monsieur L. a une chatte,
Pénélope,
excessivement craintive. Par ailleurs, il pense que sa chatte ne joue
pas (il lui a proposé, en vain). J’ai la même impression
les premiers jours. Puis, peu à peu, Pénélope, grâce
aux encouragements et stimulations répétés, s’affirme.
A son retour de vacances, Monsieur L. découvre une petite Pénélope
épanouie qui lui demande de jouer (j’avais laissé quelques
jeux que je lui avais apportés et qu’elle avait adorés).
J’apprends que leur soirée de retrouvailles a débuté
par une séance d’une heure de jeu!

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