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Interview du Docteur Christian GUILLAIS, vétérinaire homéopathe

Il s'agit des réponses apportées aux questions de Sandrine par le Dr C. Guillais lors d'une interview qui s'est déroulée à son Cabinet le 7/11/2001.

Sandrine : " Pouvez-vous nous expliquer ce qui vous a fait vous tourner vers l'homéopathie ? "
Docteur Christian GUILLAIS : " J'ai découvert l'homéopathie au début des années 70 par l'intermédiaire d'un de mes enfants : il a été enfin soigné grâce à cette médecine.
Je l'ai étudiée à partir de 1973, dans le cadre des études de la médecine humaine. Son enseignement n'était dispensé que dans ce cadre. "

S. : " Comment se fait-il que, depuis juillet 2001, il ne reste plus qu'un seul vétérinaire homéopathe en exercice sur Paris? "
C.G. : " L'homéopathie a été à la mode dans les années 80, mais depuis environ 10 ans, il me semble que ce soit le contraire. Je pense que l'article de Benvéniste sur l'homéopathie a amené le discrédit. D'autre part, financièrement, ce n'est pas intéressant pour un vétérinaire : les consultations durent beaucoup plus longtemps qu'en médecine traditionnelle et puis les actes chirurgicaux ou les vaccinations sont plus lucratifs. Enfin, la mode actuelle est au " tout, tout de suite ", alors que l'homéopathie, c'est " un peu, tout à l'heure ". "

S. : " Dans votre pratique, avez-vous uniquement recours à l'homéopathie ? "
C.G. : " L'homéopathie ne peut pas tout soigner. Elle est efficace pour tout ce qui est viral ou chronique : désordres hormonaux, eczéma, sclérose bronchique, les effets du vieillissement tels que l'arthrose…
Je prescris donc, suivant les cas, des médicaments allopathiques ou homéopathiques seuls, ou en même temps. "

S. : " Est-il nécessaire que les gens aient certaines compétences pour espérer soigner leur animal par homéopathie ? "
C.G. : " L'interrogatoire est primordial pour déterminer une conduite de soins. Le propriétaire de l'animal doit avoir l'habitude de l'observer suffisamment et également être capable de verbaliser ses observations, qui, plus elles sont fournies et détaillées, mieux elles vont me permettre de déterminer le traitement efficace. "

S. : " Pour un patient humain, le médecin homéopathe tente de cerner son " terrain ". En est-il de même pour un animal et la classification des terrains est-elle identique? "
C.G. : " En plus de l'interrogatoire, la morphologie, pour les animaux, aide beaucoup à définir un terrain.
Il n' existe pas de classification des terrains différente de celle établie pour les humains. "

(Note de S. : le " terrain " est l'état d'un organisme, quant à sa résistance aux agents pathogènes ou à sa prédisposition aux différentes affections.)

S. : " Pouvez-vous donner un ou deux exemples de morphologie pour les chats aidant à établir tel ou tel terrain ? "
C.G. : " Un beau siamois longiligne " tout feu tout flamme " a de bonnes chances d'être " phosphorus ". Un pauvre petit minou dystrophique au squelette raccourci sera sans doute " calcarea carbonica ". "

S. : " Les doses de médicaments prescrites pour un humain sont les mêmes pour un animal..."
C.G. : " Les doses prescrites sont les mêmes puisque le principe d'action du médicament homéopathique n'a aucun rapport avec le poids. "

(Note de S. : l'homéopathie est une thérapeutique dont l'activité dépend des capacités de réaction de l'organisme. Le type de prescription, la posologie varient selon la réactivité du malade, le " degré de similitude ", la nature aiguë ou chronique de la maladie, pas suivant son âge ou son poids.
Le " principe de similitude " découvert par Hahnemann, le fondateur de l'homéopathie, consiste à donner au malade comme médicament une substance qui chez un individu sain provoquerait les mêmes symptômes que ceux présentés par le malade.)

S. : " L'espèce n'influence pas non plus la prescription? Comment expliquer l'intérêt d' une gamme de médicaments homéopathiques vétérinaires (Arthrosyl, etc) ? "
C.G. : " Ce sont des médicaments qui ont une bonne action sur les symptômes mais qui n'auront pas l'effet d'un remède de fond, à savoir d'interrompre le cycle morbide. "

S. : " Pour que le médicament homéopathique soit efficace, on recommande de le laisser fondre sous la langue et de le prendre avant les repas… N'est-ce pas contradictoire avec son usage vétérinaire ? "
C.G. : " L'efficacité est un peu amoindrie car l'animal, évidemment, ne peut laisser fondre le médicament sous la langue.
Généralement, les triturations sont pour cette raison plus satisfaisantes que les granulés car elles se mélangent facilement à la nourriture et permettent davantage le contact salivaire. "

(Note de S. : les triturations sont des médicaments homéopathiques en poudre - et pas en gouttes ou sous forme de granulés.)

S. : " La majorité des vétérinaires insistent beaucoup sur les vaccinations. Est-ce votre cas ? "
C.G. : " Je suis, comme de plus en plus de vétérinaires mais également de médecins, pour un allègement du carnet de vaccinations. Si par exemple un chat ne sort jamais, le vaccin contre la leucose est évidemment inutile. En ce qui concerne le vaccin contre le typhus, je suis convaincu qu'il n' y a aucune utilité à le pratiquer tous les ans et qu'une périodicité de 2 ans après la deuxième année suffit. Aucun des chats de ma clientèle, vacciné sur ce principe, n'a contracté le typhus. "

Interview réalisée le 7/11/2001

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